La Révolution française – une interview avec Gabrielle
Au début de cette année scolaire, la classe bilingue 8c a beaucoup appris sur l’événement le plus important de l’histoire française : La Grande Révolution.
Heureusement, nous avons une vraie experte chez nous : Gabrielle, notre nouvelle assistante de langue de Normandie, a étudié l’histoire de la Révolution pendant deux ans à l’université de Paris. Voici nos questions et les réponses de notre invitée spéciale :
Johanna : Quel est ton symbole préféré de la France ?
Je préfère Marianne parce que c’est un symbole très fort et une figure féminine.
Johanna : Et comment est-ce que tu trouves la Marseillaise ?
La Marseillaise est vraiment très violente, mais c’est compliqué de trouver une nouvelle Marseillaise.
Ensuite, notre classe lui a fait découvrir nos idées et elle les a beaucoup aimées.
Jette : Est-ce qu’il y a des musées sur la Révolution en France ?
En fait, il n’y en a pas beaucoup. Il y a un musée à Paris, le Carnavalet, et il y a un autre dans le sud de la France, à Vizille. C’est le plus connu en France.
Alexandra : Combien de dettes est-ce que Louis XVI avait quand la Révolution a commencé ?
Je ne connais pas par cœur les chiffres exacts, et c’est toujours un peu difficile de comparer avec notre monnaie, mais on sait que le royaume était vraiment au bord de la banqueroute. Le roi devait probablement beaucoup payer, peut-être des milliards d’euros.
Annalena : Qu’est-ce qui t’a choquée le plus à propos de la Révolution ?
Je ne savais pas que la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen était un texte qui est passé presqu’inaperçu à l’Assemblée nationale. Les priorités étaient ailleurs en 1789 et son vote n’a pas fait grand bruit. Aujourd’hui pourtant, c’est un symbole très fort en France, voir-même le plus important et il est devenu une normalité.
Clara : Est-ce que tu penses que la France serait différente aujourd’hui si la Révolution française ne s’était pas passée ?
Oui, je pense que la France serait toujours une monarchie ou peut-être une monarchie parlementaire comme l’Angleterre.
Katja : Qui a inventé la guillotine et pourquoi ?
C’est Monsieur Guillotin, un médecin, qui a inventé cette machine d’exécution. La guillotine tue plus vite et provoque moins de souffrances qu’avant, par rapport à la pendaison ou à la décapitation avec une épée qui était d’ailleurs réservée aux nobles ! En outre, il ne faut pas oublier que cette forme de peine de mort était aussi plus démocratique et égalitaire parce qu’on ne faisait pas de différences entre les nobles, les bourgeois et les paysans.
Image: Exécution du roi Louis XVI, gravure anonyme de 1793
Gregor : Est-ce que quelqu’un a fait du profit quand il a tué des gens ? Et est-ce qu’on avait besoin d’entraînement pour tuer des gens ?
C’est une très bonne question. Tu penses peut-être à la persécution des sorcières quelques siècles avant, quand on a souvent exécuté des femmes très riches. Pendant la Révolution, l’État a aussi confisqué la propriété des morts, mais ce n’était pas le mobile essentiel. Et à propos des bourreaux, on peut dire que c’était un métier que le père transmettait à son fils.
Gregor : Est-ce que les historiens pensent que l’exécution de tant de personnes était nécessaire pour le succès de la Révolution ?
Tous les historiens le voient un peu différemment. La radicalité nous choque aujourd’hui, c’est clair ! Certains disent que c’était le prix à payer pour abolir 1000 ans de monarchie et construire un tout nouveau régime, qui est resté longtemps en danger. Il fallait se défendre. D’autres pensent que c’était exagéré.
Heureusement, c’est le passé ! Dans notre cours d’histoire, nous avons appris que la peine de mort est abolie en France depuis 40 ans, mais existe encore dans beaucoup de pays, surtout en Afrique du Nord et au Proche Orient, mais aussi aux États-Unis.
Lilly : Si tu vivais à l’époque de la révolution, tu jouerais quel rôle ?
Je pense que je serai une femme qui prend la Bastille et qui essaierai d’améliorer la situation.