1938 : La nuit de pogrome à Aschaffenbourg

Photo: La synagogue d’Aschaffenbourg en feu – https://www.jüdische-gemeinden.de/index.php/gemeinden/a-b/272-aschaffenburg-bayern

Avant l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler en 1933, les juifs avaient des lieux de rencontre à Aschaffenbourg comme la grande synagogue au style oriental ou des restaurants casher et étaient bien intégrés dans la société bourgeoise de notre ville.

Mais le gouvernement national-socialiste a attisé de plus en plus la haine contre les juifs avec des affiches et des films de propagande. Dans la nuit de pogrome (= un massacre contre une minorité), les hommes de la SS dans toute l’Allemagne ont reçu les commandes d’apparaître avec des vêtements civils – alors incognito – et de détruire les lieux de rencontre de la communauté juive. C’était donc une action organisée par le régime national-socialiste et pas l’éclat de la « colère du peuple » (dt. Volkszorn) comme la propagande hitlérienne affirmait.

Les SS ont mis le feu à la synagogue d’Aschaffenbourg, un bâtiment pompeux au centre de la ville avec une importance significative pour les juifs. Seulement quand les maisons près de la synagogue étaient en danger d’être détruites aussi, on a laissé les pompiers éteindre le feu. La synagogue était complètement détruite. Et la commune juive devait même financer la déconstruction de la ruine …

Beaucoup de juifs étaient soit emprisonnés, soit attaqués, quelques-uns tués directement.

Le lendemain, les milices sont entrés dans des appartements avec violence et sans grâce. Ils ont tiré sur un homme juif, un marchand de chevaux innocent, qui a heureusement survécu à cette attaque. En même temps, quelques national-socialistes ont tué un commerçant juif avec un pistolet dans la « Fasanerie », un parc près de notre lycée. En outre, de nombreux juifs ont été arrêtés et emprisonnés dans le château Johannisburg pour être ensuite déportés dans des camps de concentrations tels que Dachau ou Auschwitz.

La plupart des citoyens et citoyennes ont fermé les yeux devant ces atrocités. Les meurtres brutaux étaient dissimulés et ce n’est qu’après la chute du régime que les coupables étaient condamnés. Nous commémorons tous ceux qui ont perdu leurs vies à cause de cette idéologie inhumaine. Nous ne devons pas oublier ces crimes brutaux et nous devons sensibiliser la société pour prévenir une répétition.

Le cours AbiBac Q12

Source d’information: Sylla A., Hahn M., Ebert R., Blickwinkel Aschaffenburg. Ein Gang durch die Stadt und ihre Geschichte. Alibri Verlag Stuttgart 2010, S. 163-170.